Images de France.: Dans les MARAIS SALANTS de la presqu'île de GUERANDE.

Les marais salants occupent une surface de 2000 hectares entre Guérande au nord et l'ancienne île de Batz au sud devenue presqu'île. A l'origine existait un golfe marin qui s'est comblé en partie. Il en susbsiste une partie, le Grand Traict et le Petit Traict, qui forment des réservoirs naturels pour l'alimentation des marais salants en eau de mer à marée haute.

Une route traverse les marais salants , ici du côté de La Turballe.

Au fond: La Turballe, à l'ouest de la zone.

Au nord , l'église de Trescalan domine les marais salants (zone proche de la Turballe).

Le paludier, dûment chapeauté, travaille de longues heures en plein soleil en été pour récolter le sel. Ici visiblement, il est en train de défaire un moulon (tas de sel créé sur un bord de la saline) pour le transférer dans sa brouette. Il le stockera dans un magasin à sel jusqu'en septembre.

La mer irrigue le marais par un canal, ou étier, au ryhme des marées. Tous les 15 jours, le paludier, grâce à une trappe, admet l'eau dans un réservoir de décantation, la vasière. Sous l'effet d'une légère dénivellation, l'eau circule sur une faible épaisseur dans la saline, en traversant une suite de bassins aménagés dans l'argile.

Sous l'action du soleil et du vent, l'eau s'évapore et devient saumure. Dans les bassins ou œillets où elle parvient finalement, le sel se cristallise.

Toute la zone est ainsi quadrillée en œillets, bassins de 70 m 2.

Le paludier récolte deux sortes de sel: la fleur de sel, sel de surface (3 à 5 kg par jour) et le gros sel, déposé au fond, remonté avec un grand rateau plat ( 40 à 70 kg par jour). 7 000 œillets sont exploités aujourd'hui, qui fournissent 10 000 tonnes de gros sel par an. Le sel de Guérande est d'une grande qualité nutritive car il est riche en oligoéléments.

On aperçoit ici le golfe à marée basse, et au fond le port du Croisic situé à l'extrémité ouest de la presqu'île de Batz.

Au sud, la grande tour-clocher de l'église Saint-Guénolé de BATZ domine le site.

LES MARAIS SALANTS PARADIS DES OISEAUX MIGRATEURS !

Belle aubaine pour les gens férus d'ornithologie: de nombreuses variétés d'oiseaux peuvent être observées sans difficulté depuis la route qui traverse les marais salants. Les bassins d'eau les plus fréquentés sont aussi les plus proches des premières maisons de La Turballe!

Surprise: de nombreux ibis sacrés d'Egypte en Bretagne!

En fait, ils n'ont pas fait le voyage depuis l'Egypte...

En 1990, certains spécimens du parc de Branféré sont allés faire souche à l'extérieur et les ibis sacrés se sont multipliés en Bretagne, notamment sur la presqu'île de Guérande et dans le Morbihan.

L'aigrette garzette est omniprésente dans nos zones humides.

Plus rare, la grande aigrette aperçue ici.

Aigrette garzette (avec ses deux longues fines plumes à l'arrière de la tête caractéristiques de la période nuptiale) et héron cendré, très présent aussi.

Il est rare d'avoir plusieurs hérons cendrés ensemble. Peut-être s'agit-il d'une mère et de deux jeunes.

Encore plus rares, les STERNES PIERREGARIN, que nous avons eu la chance de découvrir ici.

En été parmi nous, elles hivernent en Afrique de l'ouest et du sud.

Nous avons eu la chance de voir ces échasses blanches au bec effilé et pointu. Elles aussi hivernent en Afrique.

Pêche synchronisée.

L'avocette élégante, elle, a le bec recourbé vers le haut...Elle hiverne dans les pays méditerranéens ou en Afrique. Elle chasse les petits invertébrés le bec légèrement ouvert opérant des mouvements latéraux.