Le château de Rambures est un château-fort de plaine, construit comme défense contre les anglais, presque entièrement en briques; il est situé en Picardie, dans le département de la Somme, au sud d'Abbeville. Il date du XVe siècle : David de Rambures, membre du conseil du roi Charles VI, puis maître des arbalétriers de France, commença sa construction en 1412; il mourut à la bataille d'Azincourt et c'est son petit-fils Jacques qui termina le château en 1470. Autre particularité du lieu : le château n'a jamais été vendu, il s'est transmis par héritage; c'est donc la même famille qui en est propriétaire depuis l'origine . Notons qu'il fut démantelé au XVIIe siècle, avant d'être restauré au XVIIIe. Il est considéré comme un chef d'œuvre de l'art militaire médiéval tardif. Son plan en effet est original...Il est classé au titre des Monuments Historiques depuis 1840.
Première vision du château derrière la belle grille d'entrée du parc.
La vision a quelque chose de surréaliste : ce château-fort d'allure étrangement ramassée , avec son jeu un peu fantastique de pignon, tourelles, et cheminées, semble posé au milieu d'une pelouse, où broute une petite chèvre...
Sur la gauche, des dépendances en forme de U d'époque plus récente (vraisemblablement du XVIIIe), forment aussi un bel ensemble.
Le pavillon central a tout d'un petit château...
Revenons vers notre château-fort.
Il a bel et bien un plan carré classique pourtant, avec une tour à chaque angle, reliées entre elles par des demi - tours. C'est l'absence de courtines (murs reliant deux tours) qui crée cet aspect ramassé...A moins que l'on considère les demi-tours comme des courtines arrondies...
En faisant le tour de l'édifice, on se rend bien compte qu'il est en réalité au fond d'une douve sèche. On voit bien ici comment sont reliées les tours d'angles.
Vue latérale gauche, avec le pont-levis arrière. Chaque tour d'angle possède un escalier à vis. Tours et demi-tours constituent chacune une seule pièce, s'élevant de la cave au second étage. De nombreuses ouvertures à caractère défensif parsèment la surface de l'édifice. Les murs ont 2m50 d'épaisseur.
Vue arrière du château.
Un chemin de ronde fait le tour de tout l'édifice, au niveau de la partie blanche, en calcaire . La blancheur empêchait les éventuels assaillants de voir les soldats postés aux étroites fenêtres. Près de 70 soldats pouvaient s'y tenir.
A gauche, une verrière a été aménagée tardivement . et abrite un petit salon ...
Un parc à l'anglaise a été créé au XVIII e siècle puis réaménagé au XXe.
On y trouve un arboretum, avec des espèces remarquables comme ce platane à feuilles d'érable...
ou ce hêtre pourpre...
La roseraie doit être magnifique en juin. Elle compte 3000 espèces, souvent rares, cultivées de façon bio. L'ensemble du parc est classé jardin remarquable.
Tiens, une chapelle...
Cette chapelle, de style néogothique, date de 1826.
Elle abrite les sépultures de la famille de La Roche Fontenilles , qui a détenu le château à partir du XVIIe siècle, suite à un mariage ,jusqu'en 1928. A cette date, il passe à la famille des comtes de Blanchard .
Vue arrière.
Un arbre curieusement penché.
La boucle est bouclée : retour vers l'entrée principale.
Vue latérale droite. On voit ici que le fossé est assez profond.
Le château restera inoccupé de 1940 à 1971, puis a été ouvert au public par le propriétaire d'alors.
A deux pas du château, bien sûr, l'église de Rambures ,entourée de son cimetière.
L'église ND de l'Assomption : l'entrée. Pas d'infos malheureusement sur l'édifice dont l'aspect est intéressant.
A VOIR AUSSI:
Un autre château-fort de plaine, lui aussi en briques, situé en BEAUCE: le château de VILLEBON.
http://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2014/05/coup-de-coeur-patrimoine-le-chateau-de.html
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